OSLO, 11 septembre (Reuters) – Le Parti travailliste, au pouvoir en Norvège, est tombé en deuxième position derrière les conservateurs lors des élections régionales et municipales de lundi, selon un décompte préliminaire. C’est la première fois depuis 1924 que la formation de gauche n’arrive pas en tête d’un scrutin national.

Avec 60 % des bulletins dépouillés, le Parti travailliste a obtenu 21,8 % des voix, selon les données officielles, contre 24,8 % en 2019, tandis que le Parti conservateur a obtenu 25,8 % des voix, contre 20,1 % il y a quatre ans.

Alors que ce revers aggrave les déboires des travaillistes, le Premier ministre Jonas Gahr Stoere a déclaré qu’il continuerait à diriger son gouvernement de coalition minoritaire quel que soit le résultat du vote régional, qui n’affecte pas la composition du parlement.

La flambée des prix à la consommation, dont une augmentation de 9 % du coût des denrées alimentaires au cours des 12 derniers mois, accompagnée d’une hausse des taux d’intérêt, a pesé sur les ménages et a conduit le gouvernement à restreindre les dépenses publiques par crainte d’une accélération de l’inflation.

Le Parti travailliste et le Parti du centre, à vocation rurale, au pouvoir depuis 2021 à la suite d’une victoire écrasante des partis de gauche, seront confrontés à des élections législatives en 2025.

Si le résultat des élections de 2025 était similaire, le bloc de centre-gauche perdrait sa majorité, ce qui permettrait à la dirigeante du Parti conservateur, Erna Solberg, qui a gouverné la Norvège de 2013 à 2021, de faire son retour au pouvoir.

Reportage de Terje Solsvik, édition de Gwladys Fouche

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