La Norvège a déclaré dimanche qu’elle avait accepté de contribuer au transfert des fonds fiscaux gelés destinés à l’Autorité palestinienne (AP) qui ont été collectés par Israël, fournissant un financement vital à l’entité soutenue par l’Occident.

En vertu des accords de paix provisoires conclus dans les années 1990, le ministère israélien des finances collecte les impôts pour le compte des Palestiniens et effectue des transferts mensuels à l’Autorité palestinienne. Mais un différend a éclaté au sujet des paiements à la suite de l’attentat du 7 octobre perpétré par le groupe de résistance palestinien Hamas.

La solution temporaire permettra de reprendre les paiements et d’éviter un effondrement financier de l’Autorité palestinienne, ce qui lui permettra de payer les salaires et de fournir des services essentiels tels que les écoles et les soins de santé, a déclaré le gouvernement norvégien.

Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Store a salué l’accord.

« Grâce à notre aide à cette solution, l’Autorité palestinienne sera en mesure de payer les salaires, ce qui permettra de continuer à fournir des services essentiels à la population palestinienne, de garder les écoles ouvertes et de s’assurer que les travailleurs de la santé sont payés », a déclaré M. Store dans le communiqué.

« C’est essentiel pour promouvoir la stabilité dans la région et pour que l’Autorité palestinienne ait une légitimité auprès de son peuple.

Selon la solution convenue avec les responsables israéliens et palestiniens, la Norvège servira d’intermédiaire pour la détention des revenus qu’Israël retient depuis le 7 octobre.

« L’Autorité palestinienne est alors disposée à accepter les autres fonds », a déclaré la Norvège.

La part des recettes que la Norvège conservera est égale à la part estimée par Israël pour Gaza, a déclaré un porte-parole du ministère norvégien des affaires étrangères.

La campagne militaire aveugle d’Israël à Gaza a tué environ 29 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires locales.

L’attaque du Hamas du 7 octobre a tué environ 1 160 personnes en Israël.

L’accès aux revenus est essentiel à la survie de l’Autorité palestinienne, qui exerce une autonomie limitée en Cisjordanie occupée par Israël.

Plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis, souhaitent également que l’AP joue un rôle dans l’administration de la bande de Gaza si la guerre prend fin.

Le 2 novembre, Israël a déclaré qu’il procéderait au transfert de recettes fiscales à l’Autorité palestinienne en Cisjordanie, mais qu’il retiendrait les fonds destinés à Gaza, gouvernée par le Hamas mais où l’Autorité palestinienne aide à couvrir les salaires du secteur public ainsi que les médicaments et les programmes d’aide sociale.

Mais le 6 novembre, l’Autorité palestinienne a déclaré qu’elle souhaitait recevoir la totalité de l’argent et qu’elle n’accepterait pas de conditions l’empêchant de payer son personnel. On estime qu’elle dépense environ 30 % de son budget à Gaza.

Le 21 janvier, des responsables israéliens ont déclaré que le cabinet israélien avait approuvé un plan visant à ce que les fonds fiscaux gelés destinés à la bande de Gaza soient conservés par la Norvège au lieu d’être transférés à l’Autorité palestinienne.