Sur une glace fine
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Publié par Oil Change International, Transport &amp ; Environment, Zero Carbon Analytics, WWF Norvège et Greenpeace Norvège.

Février 2024

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Selon un nouveau rapport, la demande de gaz de l’UE devrait diminuer de manière significative conformément aux objectifs climatiques, éliminant ainsi la nécessité d’accroître l’approvisionnement à partir de nouveaux gisements ou de nouvelles infrastructures. Dans le rapport, Sur une glace fineles auteurs modélisent l’adéquation entre la demande de gaz de l’UE et l’offre future dans différents scénarios prévisionnels.

L’étude conclut que les projets pétroliers et gaziers existants dans l’UE et ses principaux pays fournisseurs, ainsi que les volumes déjà contractés, sont suffisants pour répondre à la baisse de la demande européenne dans des scénarios alignés sur la limite de réchauffement de 1,5C de l’Accord de Paris. L’analyse tient compte d’une suppression totale des importations de pétrole et de gaz russes.

Selon le scénario des engagements annoncés de l’Agence internationale de l’énergie, basé sur la réalisation par les gouvernements de leurs objectifs climatiques à long terme existants, le rapport constate que :

  • La demande de gaz fossile en Europe diminue de 32 % d’ici à 2030. D’ici 2035, l’offre provenant des projets et contrats existants dépasse la demande, sans qu’il soit nécessaire d’importer davantage de GNL ou de gazoducs.
  • Tout nouveau contrat risque d’entraîner une offre excédentaire de gaz, les acheteurs risquant de payer pour du gaz dont ils n’ont pas besoin.
  • La demande de pétrole diminue de 30 % d’ici à 2030. La production des champs existants des principaux fournisseurs atteint son maximum puis diminue, ce qui signifie que de nouveaux projets ne sont pas nécessaires.

Le rapport met en garde contre le fait que la poursuite de l’expansion de l’offre de pétrole et de gaz risque d’entraîner une surabondance de l’offre si les objectifs climatiques sont atteints, ou de bloquer des niveaux d’émission élevés si la production est plutôt exportée vers d’autres pays, ce qui créerait le risque de générer des actifs échoués. Ses conclusions remettent en cause les arguments selon lesquels il est nécessaire d’accroître l’exploitation et la prospection du pétrole et du gaz pour répondre à la demande de l’UE pendant la période de transition qui la sépare des exportations russes.

Le rapport conclut que les producteurs tels que la Norvège et les États-Unis devraient arrêter l’exploration et le développement de nouveaux projets d’extraction ou d’exportation de pétrole et de gaz. L’UE doit veiller à ce que ses politiques accélèrent la réduction de la demande de pétrole et de gaz nécessaire pour atteindre ses objectifs climatiques.