Le groupe de soutien Farida reçoit le prix Amnesty - 3

Le groupe de soutien à Farida reçoit le prix Amnesty

L’engagement brûlant du groupe de soutien à ramener Farida Khurami (12 ans) en Norvège est la raison pour laquelle ils reçoivent le prix Amnesty pour leur travail.

– Le groupe de soutien a réussi à mettre l’accent sur les graves lacunes des droits humains dans la manière dont la Norvège traite les demandeurs d’asile. Compte tenu notamment des demandeurs d’asile mineurs et des retours forcés vers l’Afghanistan, précise l’exposé des motifs.

Il est particulièrement souligné que l’approche du groupe utilise des arguments de facto fondés sur les droits. Ceci tout en soulignant à quel point l’injustice affecte des individus spécifiques. En résumé, il s’agit d’une contribution importante pour garantir que les droits de l’homme jouent un rôle dans le débat norvégien sur l’asile.

Farida, aujourd’hui âgée de douze ans, a été renvoyée de force en Afghanistan en 2015 avec sa famille, apparemment parce qu’elles viennent d’une partie « sûre » de l’Afghanistan et qu’elles n’y subissent pas de graves répercussions. La famille a vécu à Dokka alors qu’elle était en Norvège, et le groupe de soutien Farida se compose principalement de personnes de la communauté locale de la municipalité de Nordre Land à Oppland.

Les tribunaux norvégiens sont arrivés à la conclusion que le retour forcé de Farida Khurami et de sa mère à Kaboul est injustifié. Les autorités norvégiennes, de leur côté, soutiennent toujours que cela implique qu’elles doivent ramener la famille en Norvège. Le groupe de soutien portera, une fois de plus, l’affaire devant les tribunaux pour renverser cette décision.

Le prix a été décerné samedi lors de la convention nationale d’Amnesty International à Stavanger.

Bref historique de l’affaire Farida

Farida Khurami et sa mère, Noorya Muhsini, ont obtenu un séjour en Norvège au motif que Farida était le résultat d’une liaison extraconjugale. Lorsque le père est venu plus tard en Norvège, les autorités de l’immigration (UNE) ont révoqué leur droit de rester. Selon eux, la question clé est donc de savoir si elle peut être considérée comme ayant grandi en Norvège et ayant vécu ici pendant trois ans avant d’être renvoyée de force en Afghanistan.

Le groupe de soutien, d’autre part, maintient que Farida n’a jamais vécu en Afghanistan, mais est plutôt née en fuite en Iran – conformément à l’histoire originale de la mère.

Le radiodiffuseur public norvégien, NRK, a compilé une liste d’articles relatifs à l’affaire (en norvégien).

© NTB scanpix / #La Norvège aujourd’hui | Sources : NRK / Amnesty International