Mercredi, le Premier ministre Erna Solberg (H) et le ministre de la Culture et de l’Égalité des genres Abid Raja (V) ont présenté le plan d’action du gouvernement contre la discrimination et la haine des musulmans en Norvège.

Pas plus tard qu’en décembre de l’année dernière, le gouvernement a présenté un plan d’action pour lutter contre le racisme et la discrimination en général.

Mais le gouvernement estime également qu’il doit revoir ses mesures de lutte contre la haine envers les musulmans.

« C’est un problème dans notre société que diverses minorités soient exposées au racisme. Certaines minorités sont particulièrement vulnérables, notamment les juifs et les musulmans.

Nous avons déjà mis en place des efforts pour lutter contre l’antisémitisme, et maintenant nous présentons également un plan distinct pour lutter contre la discrimination et la haine des musulmans », a déclaré Solberg.

Statistiques sur les crimes haineux

La police devra également enregistrer spécifiquement les crimes motivés par la haine contre les musulmans, selon la proposition du gouvernement.

Cela permettra de compiler des statistiques qui montrent l’étendue et les préjugés contre les musulmans.

Les communautés religieuses et philosophiques peuvent également demander un financement pour mettre en œuvre des mesures de sécurité via un nouveau programme de subventions.

Les développements étaient basés sur l’évaluation de la menace nationale du PST, qui montre que la menace des extrémistes de droite a augmenté.

Plus de connaissances nécessaires

Le Plan d’action, qui s’appliquera de 2020 à 2023, repose principalement sur des mesures visant à promouvoir le dialogue et à approfondir les connaissances.

Entre autres choses, le gouvernement propose un nouveau programme de subventions contre le racisme, la discrimination et les discours de haine.

Le rapprochement et la citoyenneté démocratique sont les mots clés du Plan, ainsi que le dialogue avec les jeunes.

Le gouvernement souhaite également mieux connaître la discrimination dans divers domaines, par exemple dans la vie professionnelle.

La critique de l’islam devrait être légale

Récemment, le Conseil islamique de Norvège a annoncé que l’incinération du Coran ne devrait pas être protégée par la liberté d’expression.

C’était l’une des contributions du Conseil au gouvernement dans le cadre du Plan d’action.

Solberg s’est dit préoccupé par le fait que l’incitation et le harcèlement poussent de nombreuses personnes à se retirer du débat public.

Dans un article du journal Vårt Land, elle a écrit que l’échange de mots sur le racisme conduit souvent à un débat sur la liberté d’expression et sur l’opportunité d’interdire les manifestations à message raciste.

Dans le même temps, elle a souligné que la critique de l’islam devrait être légale.

« La liberté d’expression comprend également les expressions pour insulter, choquer ou offenser. Ce n’est pas un droit humain de ne pas être offensé. Par conséquent, la critique de l’islam doit être défendue, mais pas la haine musulmane », a écrit Solberg dans le communiqué.

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