Sur certains marchés, une concurrence efficace est particulièrement importante pour la transition verte :

  • Si les concurrents du transport de marchandises par train s’engagent dans des collaborations illégales, comme nous en avons vu des exemples dans l’UE, les trains deviennent plus chers, inférieurs et moins compétitifs que les alternatives plus polluantes.
  • Un autre exemple est le marché de la recharge rapide des voitures électriques. S’il devient coûteux et difficile de recharger les voitures électriques, les voitures à moteur thermique deviennent relativement plus tentantes. La recharge rapide est donc un marché que l’Autorité norvégienne de la concurrence surveille de très près.

La politique de la concurrence peut également contribuer à des industries plus polluantes. Si les politiques de quotas et de fiscalité garantissent que les émissions sont coûteuses, la concurrence incite les entreprises à réduire leurs émissions. A court terme en choisissant des solutions moins polluantes qui existent déjà, et à plus long terme en développant des produits et technologies moins polluants.


Rebekka Sovik

Rebekka Sovik

L’été dernier, la Commission européenne a fourni une illustration frappante de la manière dont les autorités de la concurrence peuvent intervenir pour garantir l’innovation et la restructuration vertes.

  • Volkswagen, BMW et Daimler ont initialement collaboré sur une technologie de nettoyage des gaz NOx des gaz d’échappement diesel des voitures particulières. De telles collaborations peuvent être bonnes pour la durabilité, si elles conduisent à un développement technologique plus important et meilleur que les entreprises ne le feraient individuellement. Les autorités de la concurrence sont donc soucieuses de ne pas dissuader les entreprises de s’engager dans une véritable coopération au service de l’efficacité.

Dans ce cas, cependant, la collaboration s’est développée dans le sens opposé : les trois constructeurs automobiles ont convenu qu’aucun d’entre eux ne devrait développer un nettoyage plus efficace que les exigences minimales de la réglementation requise. La collaboration s’était ainsi transformée en un cartel anti-durabilité.


Magnus Friis Reitan

Magnus Friis Reitan

La Commission européenne a infligé aux membres du cartel une amende de près de 900 millions d’euros pour coopération illégale.

Si les clients se soucient de l’empreinte climatique des produits qu’ils achètent, la concurrence peut obliger les entreprises à se faire concurrence pour développer des produits toujours plus écologiques.

  • En 2017, l’Autorité de la concurrence a réprimé une entente entre fabricants de revêtements de sol en linoléum. Entre autres choses, les membres du cartel avaient convenu de ne pas commercialiser les diverses conséquences environnementales de leurs produits, ce qui a par la suite supprimé les incitations à développer des revêtements de sol plus respectueux de l’environnement.
  • Norske Tomra a reçu des frais d’infraction dans les années 2000 pour avoir exclu les petits fabricants de machines à gage. La Commission européenne craignait que les débiteurs hypothécaires ne passent ainsi à côté de solutions hypothécaires plus innovantes. C’est un exemple où les autorités de la concurrence doivent être au courant lorsque des entreprises dominantes excluent des concurrents dans des secteurs particulièrement importants.
  • Hydro constate maintenant que la Commission européenne enquête sur le projet d’acquisition par Hydro de son concurrent Alumetal, car « des produits en aluminium écologiques et compétitifs sont essentiels pour atteindre nos objectifs climatiques », selon la Commission. La question est donc de savoir si la concurrence est limitée par les fusions d’entreprises.

Si la politique de concurrence doit contribuer à une transition verte, les autorités de la concurrence doivent savoir quelles industries sont particulièrement importantes pour une transition verte. Nous devons également traiter la durabilité comme un paramètre concurrentiel qui doit être protégé.

Nous devons donner la priorité aux questions où la concurrence contribuera à atteindre les objectifs de durabilité.

Les trois constructeurs automobiles ont convenu qu’aucun d’entre eux ne devrait développer une purification plus efficace que les exigences minimales


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