Imaginez que le prix de votre terrain de chalet devrait inclure le coût de remplacement de la nature qui est détruite. Dans ce cas, il peut être très coûteux de devenir propriétaire d’une cabine. En construisant dans des zones où la nature a déjà été détruite, cela peut se faire à moindre coût, tant pour la nature que pour le portefeuille.


Dagmar Hagen

Dagmar Hagen (Photo: Juliette Landro)

La nature est sous pression. Les développeurs, les politiciens et les gens ordinaires ont ouvert les yeux sur le fait que la nature et la crise climatique sont les deux faces d’un même problème et que nous devons arrêter la perte de la nature. On parle maintenant de projets favorables à la nature.

Une proposition consiste à établir une taxe sur la nature que les promoteurs doivent payer pour compenser ce qui est détruit. L’idée est que l’argent devrait être investi dans la création d’une nouvelle nature équivalente à celle qui est perdue. Quel sera alors le nouveau prix d’une cabine ?

Statistics Norway a calculé qu’il faut en moyenne quatre acres de nature pour construire un chalet, y compris le chantier lui-même, le parking et une partie de la route.

Ce n’est pas forcément une bonne idée, pour plusieurs raisons :

Comment fixer le prix ? Combien coûte une tourbière ? Et que paiera le promoteur pour le ruisseau qui a gêné le parking ?

Une taxe sur la nature entraînera-t-elle moins de destruction de la nature ?

Un dix qui perd sa place de jeu dans la pinède n’a pas besoin d’argent liquide. Le marais qui est drainé ne devient pas plus humide parce que quelqu’un paie de l’argent.

Qu’en est-il de la qualité de la nouvelle nature ? Est-il vraiment possible de créer une nature d’aussi bonne qualité que celle qui est démolie ?

Ni les terrains de jeu ni le gazon intact ne sont des articles prêts à l’emploi qui peuvent être achetés à un prix fixe.

Construire la nature a toujours un effet négatif, qu’il s’agisse de cabanes, de routes ou d’éoliennes. Une proposition qui apparaît de plus en plus consiste à compenser les nouvelles interventions naturelles en réparant une zone déjà endommagée. Mais est-il possible de compenser la destruction de la nature par une restauration juste pour la nature ?

Il faut un après-midi pour creuser une parcelle de terrain pour une cabane, mais 1 000 ans pour construire un nouveau gazon dans une tourbière.

De plus, il n’est pas du tout certain que la zone restaurée soit d’une qualité similaire, et que le propriétaire soit effectivement satisfait du résultat. Prétendre que la destruction de la nature peut être remplacée par la restauration d’une « nature similaire », c’est simplement jouer à la roulette russe avec les espaces naturels intacts.

Il y a un grand risque qu’un système de compensation devienne un projet déficitaire à la fois pour les propriétaires de cabanes, les promoteurs et la nature.

La solution est de construire du neuf là où la nature s’est déjà détériorée. Prenons l’exemple des cabines. Les champs de chalets modernes sont des empiètements brutaux sur la nature. La forêt est abattue, les marais sont asséchés, nivelés et remplis de gravats et de pierres. Dans le domaine de la cabine standard, il reste peu de nature originale entre les remplissages et les plaques vertes de pelouse.

De tels développements ne peuvent évidemment jamais devenir positifs pour la nature, pas même avec des chargeurs de voitures électriques, des panneaux de nature sauvage ou des toits de gazon.

Le joker de la construction positive pour la nature sont les zones qui est détruits, tels que des carrières vides, des fermes à fourrure désaffectées ou d’anciennes zones industrielles. Il existe de telles zones dégradées dans tout le pays, notamment dans les quartiers où la plupart des cabanes sont prévues. Pour ce faire, les municipalités doivent cartographier l’existence de telles zones, dans le cadre du travail avec les plans de zone.

Il doit y avoir une nouvelle façon de penser à l’utilisation des terres – et à la réutilisation des terres.

Il s’agit d’un Kinderegg positif pour la nature :

  • Les espaces naturels sont laissés au calme.

Lorsque les cabanes ne sont plus construites dans la nature, les habitats des plantes et des animaux sont préservés, et la nature peut être vécue et appréciée par la population locale et les propriétaires de cabanes. À l’avenir, les municipalités ne pourront pas autoriser la construction dans les zones naturelles.

  • Mise à niveau des zones endommagées.

Le développement des zones de chalets est un point de départ idéal pour rénover les zones fatiguées et négligées de l’environnement local. Les promoteurs peuvent placer les cabanes sur le terrain, et une nouvelle nature peut être établie entre les bâtiments et l’infrastructure avec des arbres locaux et des prairies fleuries, qui fournissent des habitats pour les oiseaux et les insectes. La nouvelle nature n’aura pas la même qualité que la nature intacte, mais sera bien meilleure qu’avant le champ de la cabane.

Les constructeurs innovants parviennent à le faire à moindre coût que s’ils développaient des champs de chalets traditionnels. Sur les anciens sites industriels et dans les carrières, l’essentiel des travaux de fondation a été réalisé. Il y a déjà une bonne route standard jusqu’à la parcelle, et tout ce que vous avez à faire est de vous brancher sur le secteur. Ces infrastructures représentent une grande partie des coûts des nouvelles cabines.

Un avantage supplémentaire avec cette solution est que les nouveaux champs de chalets sont placés plus près du centre de la municipalité de chalets. Cela permet aux propriétaires de chalets d’utiliser plus facilement les offres locales et de contribuer à un centre-ville plus dynamique.

La réutilisation de zones déjà détruites est donc bénéfique à la fois pour la nature, les personnes et les communautés locales.

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