« Cette proposition montre que malgré la controverse croissante autour de l’avenir de l’extraction pétrolière norvégienne, le gouvernement actuel semble déterminé à prolonger la vie de l’industrie », déclare Bård Lahn, chercheur principal au Centre international de recherche sur le climat.

La proposition du gouvernement signifie non seulement une nouvelle poussée pour les ressources pétrolières et gazières, mais elle indique également qu’une part croissante de la production future de pétrole et de gaz de la Norvège proviendra probablement de l’Arctique. Les défenseurs de l’environnement soulignent depuis longtemps les risques accrus liés à l’ouverture de l’environnement sensible de l’Arctique au forage.

« En élargissant les zones les plus septentrionales disponibles pour l’exploration, le gouvernement pousse la production norvégienne dans les zones les plus risquées tant d’un point de vue environnemental qu’économique », poursuit Lahn.

Redéfinir la mer de Barents

La proposition de cette semaine ajouterait de nouvelles zones dans les mers de Norvège et de Barents au cycle annuel d’attribution des licences, ce qui changerait fondamentalement la façon dont les licences sont attribuées dans cette zone.

L’année dernière, le parti socialiste de gauche (SV) avait obtenu un accord du gouvernement pour arrêter temporairement l’attribution de nouvelles licences dans les zones moins explorées ou plus frontalières. Selon l’accord, aucun tour d’attribution de licences dites numérotées n’aurait lieu avant les prochaines élections parlementaires en 2025. Cependant, le gouvernement semble maintenant vouloir reclasser de grandes parties de la mer de Barents.