La Norvège a lancé ses premiers appels d’offres pour la construction de deux grands parcs éoliens offshore, dont l’un pourrait devenir le premier projet flottant à grande échelle au monde.

La Norvège est un pays de contradictions : C’est un grand producteur et exportateur de pétrole et de gaz, qui ne s’en cache pas. C’est aussi le leader mondial en matière d’adoption de véhicules électriques. Enfin, la quasi-totalité de l’électricité norvégienne est produite à partir d’énergies renouvelables, principalement l’hydroélectricité. Elle a décidé de se lancer à fond dans la course à l’éolien en mer pour répondre à la demande croissante d’électricité.

Mais Arvid Nesse, de Norwegian Offshore Wind, le plus grand organisme éolien du pays, a déclaré :

Il ne s’agit pas d’une compétition pour le simple plaisir d’être en concurrence. Nous savons, grâce à l’éolien offshore fixe, que les premiers arrivants sur le marché restent les leaders du marché à l’échelle mondiale.

Il est possible pour nous d’installer des turbines flottantes dans l’eau avant 2030 si le processus se déroule rapidement, ce qui nous permettrait de devancer les Écossais qui ont attribué des zones au début de l’année 2022.

Le pays a mis deux zones aux enchères : Utsira Nord, à laquelle Nesse fait référence, deviendra le parc éolien flottant offshore. Une zone de 1 000 km2, au nord-ouest de Stavanger, est ouverte aux enchères pour des licences totalisant au moins 1,5 GW, avec des permis répartis entre trois groupes de candidats de 0,5 GW chacun, et pouvant éventuellement être étendus à 0,75 GW. Selon Nesse, il pourrait s’agir du premier parc éolien offshore flottant à grande échelle au monde.

Le parc éolien Southern North Sea II (Sørlige Nordsjø II) sera équipé d’éoliennes fixées au fond de l’eau. Sa première phase s’étendra sur 605 km². Le gouvernement norvégien propose à un seul candidat un contrat portant sur une capacité maximale de 1,5 GW. Ce parc éolien devrait produire suffisamment d’électricité pour 460 000 foyers.

Les dates limites de dépôt des candidatures sont fixées aux mois d’août et de septembre de cette année, et l’on s’attend à ce que les sociétés éoliennes norvégiennes et internationales fassent preuve d’un grand intérêt.

La Norvège mise beaucoup sur l’éolien en mer : elle vise une capacité éolienne en mer de 30 GW d’ici 2040, ce qui équivaut à environ 75 % de sa capacité actuelle de production d’électricité.

Photo : METCentre/Carte : Ministère norvégien du pétrole et de l’énergie


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