La capacité de la Norvège à traiter les réfugiés a atteint son point de rupture. L’UDI va maintenant ouvrir de nouveaux centres d’accueil dans tout le pays.

La Direction norvégienne de l’immigration (UDI) a annoncé son intention de créer jusqu’à 50 nouveaux centres d’accueil pour les réfugiés afin de répondre au nombre croissant de demandeurs d’asile arrivant dans le pays.

Concept d'image de la frontière norvégienne.

Cette mesure vise à augmenter la capacité globale des centres d’accueil pour faire face à l’afflux constant de demandeurs d’asile, en particulier à la lumière du conflit en Ukraine.

Forte demande d’espace dans les centres d’accueil

Avant la guerre en Ukraine, la Norvège disposait de moins de 3 000 places d’accueil pour les demandeurs d’asile.

Actuellement, il y a environ 11 000 places d’accueil régulières disponibles. D’ici la fin de l’année 2023, l’UDI espère avoir accueilli environ 45 000 réfugiés, dont 40 000 Ukrainiens.

Selon Borghild Fløtre de l’UDI, le flux constant de demandeurs d’asile et l’augmentation du taux d’occupation des centres existants nécessitent une augmentation de la capacité d’accueil.

Le bureau de l'UDI à Oslo, Norvège

Jusqu’à 10 nouveaux centres par région

Le plan d’expansion prévoit la création potentielle de 10 centres d’accueil par région, créant ainsi entre 2 500 et 7 500 nouvelles places d’accueil.

L’UDI est responsable de l’hébergement de tous les demandeurs d’asile en Norvège, ainsi que du logement temporaire des personnes en attente d’expulsion après le rejet de leur demande d’asile.

Mais l’UDI ne gère pas elle-même les centres d’accueil (asylmotakk). Elle fait appel au secteur privé. Pour s’assurer d’avoir des offres du plus grand nombre possible de fournisseurs pertinents, l’UDI lance un vaste filet sur l’ensemble du marché.

Dans le même temps, l’agence supprime progressivement les hébergements d’urgence de courte durée et les remplace par des solutions à plus long terme.

Norvège immigration familiale image conceptuelle

L’UDI gère également des centres d’accueil pour l’intégration (integreringsmotakk), qui sont des centres d’accueil pour demandeurs d’asile proposant un programme de formation à temps plein pour les personnes qui ont obtenu, ou qui sont susceptibles d’obtenir, un permis de séjour en Norvège. L’objectif du programme de formation à temps plein est d’aider les réfugiés à trouver un emploi et de faciliter leur transition dans la société norvégienne.

Solutions à long terme pour l’accueil des demandeurs d’asile

M. Fløtre a souligné que ce cycle d’expansion se concentre sur les centres d’accueil ordinaires, dont les exigences en matière d’installations et de services sont plus strictes que celles des centres d’hébergement d’urgence.

Dans le contexte des événements récents, l’UDI a rempli un centre d’accueil pour demandeurs d’asile par jour. Les changements législatifs proposés par le gouvernement pourraient retarder le processus de réinstallation des réfugiés.

On estime que 60 000 réfugiés pourraient demander l’asile en Norvège dans un court laps de temps. Les centres d’accueil hébergent généralement 200 à 300 réfugiés, et entre 257 et 512 demandes d’asile sont déposées chaque jour.

Les critiques ont mis en évidence les mauvaises conditions de certains centres d’accueil norvégiens, comme le manque d’accès à Internet, l’insuffisance d’appareils électroménagers tels que les réfrigérateurs et les machines à laver, et les conditions insalubres comme les moisissures et les infestations de rongeurs.