Lise Klaveness n’y va pas par quatre chemins. Ce n’est pas son genre. Pour certains, c’est un problème. Pour Lise Klaveness, ancienne joueuse de l’équipe nationale et aujourd’hui présidente de la fédération norvégienne de football, c’est tout simplement ce qu’elle est.

Elle va donc interroger la FIFA sur ses conflits éthiques, sur le traitement des travailleurs migrants dans le cadre des projets de la Coupe du monde, sur les droits des femmes et des homosexuels. Elle n’hésite pas, si nécessaire, à s’adresser directement aux responsables (essentiellement masculins) des réunions de la FIFA, en leur demandant, en tant que dirigeants du football, d’imposer à ce sport – et à eux-mêmes – des normes morales et éthiques plus strictes.

Politiquement, cela m’a un peu plus exposée, et peut-être que les gens veulent me dire « Pour qui vous prenez-vous ? » de différentes manières », a déclaré Klaveness, 42 ans, lors d’une interview avant la Coupe du monde féminine. Le fait de soulever ouvertement des questions sur les droits de l’homme et la bonne gouvernance, a-t-elle ajouté, a aussi « un prix ».

Elle estime également que ses positions reflètent celles de sa fédération et de son pays. Et elle affirme qu’elle ne cessera pas de les défendre. « Je suis très motivée, dit-elle, et le jour où je ne le serai plus, j’abandonnerai. Je n’ai rien à perdre.