L’Union européenne, la Norvège et l’Islande ont levé jeudi les restrictions à l’importation qu’elles avaient imposées sur les produits alimentaires en provenance de certaines régions du Japon après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima, survenue en 2011 dans le nord-est du pays.

Grâce à ces changements, le nombre de pays et de régions qui maintiennent des contrôles à l’importation en raison de préoccupations liées à la sécurité de la radioactivité a été ramené à neuf, et la Suisse devrait suivre le mouvement le 15 août. Jusqu’à 55 économies avaient mis en place des restrictions à un moment donné.

La suppression de l’obligation pour le Japon de tester les radionucléides et de fournir des certifications de sécurité pour certains fruits de mer et produits agricoles est une bonne nouvelle pour les producteurs de Fukushima, ainsi que pour ceux des neuf autres préfectures touchées : Miyagi, Yamagata, Ibaraki, Gunma, Niigata, Yamanashi, Nagano, Iwate et Shizuoka.

Un pêcheur débarque des poissons dans le port de Soma, dans la préfecture de Fukushima, le 12 avril 2021. (Kyodo)

L’UE a progressivement assoupli ses restrictions au cours des dernières années, laissant les champignons sauvages, certaines espèces de poissons et les plantes sauvages comestibles parmi les dernières denrées alimentaires soumises à des tests.

L’Union européenne des 27 a annoncé sa décision de mettre fin à ces mesures pour des raisons scientifiques le 13 juillet lors d’un sommet UE-Japon à Bruxelles, en Belgique, auquel ont participé le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La décision de l’UE intervient après que l’Agence internationale de l’énergie atomique a conclu, début juillet, que le projet du Japon de rejeter en mer de l’eau radioactive traitée provenant de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima était conforme aux normes de sécurité internationales et n’aurait qu’un impact radiologique négligeable sur la population et l’environnement.

Mais dans une déclaration faite le 13 juillet, l’UE a demandé au gouvernement japonais de continuer à contrôler la radioactivité des produits nationaux, en se concentrant particulièrement sur « le poisson, les produits de la pêche et les algues à proximité du site de rejet de l’eau contaminée », et de rendre les résultats publics.

Le rejet prévu a suscité l’inquiétude de certains, incitant la Chine et Hong Kong, qui ont maintenu des restrictions, à intensifier les contrôles de radiation pour les importations de produits de la mer en provenance du Japon.

Les États-Unis, Israël et Singapour ont levé en 2021 toutes les restrictions à l’importation de produits alimentaires japonais imposées après Fukushima, tandis que la Grande-Bretagne et l’Indonésie ont levé les leurs en 2022.

La photo montre (de gauche à droite) le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse après un sommet UE-Japon à Bruxelles le 13 juillet 2023. (Kyodo)


Couverture connexe :

Le contrôle des importations de fruits de mer en Chine contrarie les restaurateurs et les négociants japonais

La Suisse lève les restrictions à l’importation de produits alimentaires japonais après la catastrophe de Fukushima

Le réacteur nucléaire vieillissant de Takahama redémarre après 12 ans d’arrêt