La centrale GNL la plus septentrionale du monde sur l'île de Melkoeya près de Hammerfest

Vue de l’usine de gaz naturel liquéfié (GNL) la plus septentrionale du monde, Snoehvit LNG, exploitée par Statoil, sur l’île de Melkoeya près de Hammerfest, le 22 avril 2013. REUTERS/Nerijus Adomaitis/File Photo Acquérir les droits de licence

OSLO, 8 août (Reuters) – La Norvège a approuvé un projet de raccordement de l’usine de gaz naturel liquéfié (GNL) d’Equinor (EQNR.OL) à Hammerfest au réseau électrique national dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en dépit de l’opposition locale, a déclaré le gouvernement mardi.

Le plan prévoit la fermeture d’une centrale électrique au gaz, la plus grande source de dioxyde de carbone en Norvège, d’ici 2030 et son remplacement par une alimentation électrique à partir du réseau où les énergies renouvelables dominent.

« C’est un jour important pour la construction de l’industrie et la création d’emplois dans le nord de la Norvège, ainsi que pour le climat », a déclaré le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Stoere lors d’une conférence de presse qui s’est tenue devant l’usine de GNL dans l’Arctique norvégien.

Equinor estime que la mesure prise dans la plus grande usine de GNL d’Europe occidentale pourrait permettre d’économiser environ 850 000 tonnes d’émissions de CO2 par an, soit environ 2 % des émissions annuelles totales de la Norvège.

Le projet a toutefois été contesté par la population locale, qui le considère comme contraire au développement de l’industrie verte, à l’augmentation des prix de l’électricité et aux droits des éleveurs de rennes autochtones samis.

Pour apaiser les inquiétudes des électeurs avant les élections locales de septembre, le gouvernement de centre-gauche s’est engagé à soutenir le développement de nouvelles sources d’énergie renouvelable dans sa région la plus septentrionale et la construction de nouvelles lignes électriques pour offrir davantage de connexions au réseau.

La commutation prévue de la centrale de Hammerfest devrait également avoir lieu en 2030, soit deux ans plus tard que prévu, a déclaré le gouvernement.

Le parlement norvégien a déjà demandé au gouvernement d’envisager une autre solution pour réduire les émissions de carbone, comme le captage du CO2 à l’usine de gaz et son injection sous terre en vue d’un stockage permanent.

Equinor et ses partenaires prévoient d’investir un total de 13,2 milliards de couronnes (1,30 milliard de dollars) pour électrifier et moderniser la centrale, prolongeant ainsi son exploitation d’environ 10 ans.

Hammerfest LNG, également connu sous le nom de Melkoeya, peut fournir 6,5 milliards de mètres cubes de gaz par an, ce qui est suffisant pour couvrir la demande énergétique d’environ 6,5 millions de foyers européens.

Equinor détient 36,79 % des parts, l’entreprise publique Petoro 30 %, l’entreprise française TotalEnergies (TTEF.PA) 18,40 %, Neptune Energy 12 % et Wintershall Dea 2,81 %.

Neptune est en cours d’acquisition par Vaar Energi (VAR.OL).

(1$ = 10,1488 couronnes norvégiennes)

Reportage de Nerijus Adomaitis, édition de Gwladys Fouche, Kirsten Donovan

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