CargoNet Stadler « EuroDual » 159 003 avec le train de marchandises 5790 Bodø – Alnabru s’élance dans la neige entre Oteråga et Valnesfjord, Norvège.Wikimedia : Kabelleger / David Gubler

L’emblématique ligne ferroviaire Norland, qui traverse la Norvège sur un axe nord-sud et relie Trondheim à Bodø, sera le premier axe critique du pays à être électrifié partiellement pour permettre l’exploitation de locomotives à batterie. Les lignes Røros et Solør suivront le même chemin, tandis que la ligne Rauma continuera à accueillir uniquement des locomotives diesel pour le moment.

La ligne Røros, entre Støren et Hamar, accueille le trafic de passagers et de marchandises. La ligne Solør, entre Kongsvinger et Elverum, dans l’est de la Norvège, est uniquement utilisée par des trains de marchandises. Une étude réalisée par la direction norvégienne des chemins de fer pour le compte du ministère des transports norvégien a révélé que les trois lignes encore exploitées en traction diesel devraient être modernisées selon un plan d’électrification partielle et d’exploitation des locomotives à batterie.

L’étude a examiné trois concepts différents pour la transition écologique des lignes. L’un portait sur la traction à l’hydrogène, l’autre sur l’utilisation de diesel non fossile, l’autre sur l’électrification et le dernier sur le déploiement d’une traction alimentée par des batteries. En fin de compte, il a été déterminé qu’une combinaison d’électrification et de trains à batterie serait la solution la plus appropriée. Dans cette approche, les trains pourront se déplacer partiellement en utilisant l’énergie du système caténaire. Lorsque le système caténaire n’est pas disponible, ils continueront à se déplacer en utilisant l’énergie de leurs batteries qui se chargeront également pendant le transit sur les tronçons ferroviaires électrifiés.

Ligne Nordland : une priorité

Bien que 80 % des chemins de fer norvégiens soient déjà électrifiés, les 20 % restants produisent encore environ 50 000 tonnes d’émissions de CO2 par an. Ce chiffre peut sembler anodin, mais la Norvège s’est investie dans la transition complète de son secteur des transports vers les énergies vertes. En ce qui concerne la modernisation des lignes, la priorité sera donnée à l’itinéraire Nordland, avec des investissements s’élevant à 6,5 milliards de NOK (près de 570 millions d’euros).

Pour les lignes de Røros et Solør, les coûts de modernisation sont estimés plus élevés et s’élèvent à environ 8,6 milliards de NOK (environ 752 millions d’euros). Par conséquent, la modernisation de la ligne Nordland sera prioritaire, étant donné les coûts estimés plus faibles et son rôle central dans le réseau norvégien. En revanche, la ligne de Rauma, qui assure également le transport de marchandises, continuera d’utiliser la traction diesel car sa courte distance maintient les émissions de CO2 à des niveaux relativement bas.

Une version de cet article a d’abord été publiée sur RailFreight.com.

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