Anders Breivik, l’homme responsable de la pire atrocité commise en Norvège en temps de paix, doit témoigner aujourd’hui devant un tribunal pour tenter de mettre fin à son isolement carcéral.
Le fanatique d’extrême droite, qui a tué 77 personnes lors d’une série d’attentats à la bombe et de fusillades en 2011, a été condamné à la « peine la plus sévère prononcée à l’époque » par la Norvège, a rapporté l’Associated Press : une détention de 21 ans, assortie d’une disposition permettant de le maintenir indéfiniment en détention s’il est toujours considéré comme dangereux.
Ses avocats ont déclaré à la Cour lundi que l’isolement de Breivik pendant plus d’une décennie l’avait plongé dans un « monde fermé », suicidaire et dépendant d’un médicament antidépresseur, le Prozac. Ils ont fait valoir que la Norvège enfreignait la Convention européenne des droits de l’homme, notamment les articles stipulant que nul ne doit être soumis « à la torture ou à des peines ou traitements inhumains ou dégradants ».
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Breivik, 44 ans, qui a changé son nom en Fjotolf Hansen, demande également à la cour de lever les restrictions sur sa correspondance avec le monde extérieur.
Il a échoué dans une tentative similaire en 2016 et 2017 pour lever son isolement, lorsque son appel a finalement été rejeté par la Cour de justice de l’Union européenne.
Les avocats représentant le ministère de la justice maintiennent qu’il doit être maintenu à l’écart du reste de la population carcérale en raison de la menace permanente qu’il représente pour la sécurité, et ont fait valoir que ses conditions de détention sont « nettement meilleures » qu’elles ne l’étaient.
Des photos prises lors d’une visite effectuée le mois dernier par l’agence de presse NTB montrent comment il passe son temps dans une section dédiée de la prison de Ringerike. Cette section comprend une cuisine, une salle de télévision et une salle de bain. Il est autorisé à garder trois perruches comme animaux de compagnie et à les laisser voler librement dans la zone, a rapporté NTB.
Reuters a rapporté que certains journalistes avaient demandé à la juge Birgitte Kolrud de les autoriser à diffuser le témoignage de Breivik, « mais elle s’y est opposée la semaine dernière en disant qu’il y avait un risque que sa déclaration devienne une plate-forme pour ses opinions plutôt qu’un témoignage sur ses conditions d’incarcération ».
Passionnée par la culture nordique, par la nature, par l’écriture, voici que j’ai réunie mes passions dans ce site où je vous partage mes expériences et mes connaissances sur la Norvège spécialement. J’y ai vécu 2 ans entre 2015 et 2017, depuis les décors me manque, la culture me manque. Bonne lecture.
