« La croissance du nombre de voitures doit s’arrêter si la Norvège veut avoir une chance d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions », écrit le professeur Anders Skonhoft le 26 décembre. Il le fait évidemment sans vérifier les chiffres.

Un professeur peut avoir ses propres opinions, mais il ne peut pas avoir ses propres faits. De 1990 à 2021, les émissions du parc de voitures particulières sont passées de cinq à quatre millions de tonnes. Cela équivaut à une réduction de 20 %, alors que le reste de la Norvège ne réduit que de 5 %. D’ici 2030, les voitures particulières seront probablement l’un des rares, sinon le seul domaine en Norvège à gérer les réductions climatiques conformément aux objectifs de Paris. Cela est principalement dû à deux choses : l’augmentation du mélange de biocarburant dans le réservoir et l’augmentation des ventes de voitures électriques.

Environ 150 000 voitures électriques sont désormais vendues chaque année, tandis qu’un grand nombre de voitures à essence et diesel sont mises au rebut. Il s’agit d’une transition technologique massive qui contribue chaque année aux coupes climatiques. Quand on sait aussi que les voitures anciennes roulent en moyenne moins longtemps que les voitures neuves, les émissions des voitures particulières baissent d’autant plus vite que l’électrification du parc automobile augmente.

Le fait que Skonhoft pense toujours que les ventes de voitures électriques sont un problème climatique signifie qu’il ne comprend pas les statistiques climatiques norvégiennes. S’il l’avait regardé de plus près, il aurait vu que les grands nombres indiquent des endroits complètement différents. Depuis 1990, la production pétrolière norvégienne a augmenté ses émissions de 50 %, passant de 8 à 12 millions de tonnes par an. Si l’on s’en tient au trafic routier, les émissions des poids lourds ont presque doublé sur la même période, passant de 1,5 à 2,9 millions de tonnes. C’est la mauvaise direction, et dans le sens inverse des voitures particulières.

Skonhoft a raison de dire qu’il peut y avoir une augmentation des émissions climatiques associées à la production de voitures électriques par rapport aux voitures fossiles. Ces chiffres sont probablement en baisse en raison d’économies d’échelle croissantes, mais ici, en tout cas, l’accord de Paris et l’UE viennent à son secours. L’Accord de Paris, car il stipule que chaque pays n’est responsable des émissions climatiques qu’à l’intérieur de ses propres frontières. L’UE, parce qu’ils travaillent à la fois avec un tarif climatique européen basé sur la quantité de CO2 un produit coûte à produire, et un mécanisme pour déterminer combien de CO2 chaque voiture s’échappe dans une vie.

Les chiffres sont clairs. La voiture particulière est une gagnante du climat et le développement technologique va dans le bon sens.(Conditions)Copyright Dagens Næringsliv AS et/ou nos fournisseurs. Nous aimerions que vous partagiez nos cas en utilisant des liens, qui mènent directement à nos pages. La copie ou d’autres formes d’utilisation de tout ou partie du contenu ne peuvent avoir lieu qu’avec une autorisation écrite ou dans la mesure permise par la loi. Pour plus de termes voir ici.