L'exposition "Det kolde øje" à la Louisiane traite de l'art et de la vie culturelle allemande dans les années 1920. - 3

En réalité, les artistes n’étaient pas plus objectifs que de dire que la part du lion était des membres du Parti communiste. Au milieu de toutes les critiques sociales, on trouve encore une culture de la modernité et du progrès, et une forte attirance culturelle vers les USA. Les artistes allemands ont adopté des noms à consonance anglaise, comme John Heartfield, le plus grand génie du photomontage.

Un thème particulièrement important est le nouveau rôle des femmes (Die neue Frau) apparu après la Première Guerre mondiale. À la suite de la guerre mondiale, l’Allemagne avait un grand excédent de jeunes femmes, qui sont entrées dans la vie active pendant les années de guerre. Ensuite, ils ont dû subvenir à leurs besoins. De plus, l’hyperinflation est venue anéantir les économies des familles, si bien que le système matrimonial s’est désintégré.

Le résultat était surprenant relooking, un séisme de mode. Dans les peintures et les photographies, nous voyons le nouvel idéal féminin : petit, souvent en chemise et cravate, souvent représenté avec une cigarette, androgyne et de préférence à la poitrine plate. « L’œil froid » met en lumière un certain nombre de femmes peintres, en plus des vedettes masculines de l’époque telles que George Grosz et Otto Dix.