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Alors que la Coupe du monde entrait dans sa troisième journée de course à Toblach pour un relais par équipe de 4 x 7,5 km, le ton était à l’anticipation : que se passerait-il dans la course ? Plus encore, qu’y avait-il au-delà de cette dernière journée dans le Sud Tirol italien ? C’était la dernière course avant une pause de deux semaines dans le calendrier de la Coupe du monde, après laquelle les meilleurs skieurs du monde se réuniront à Planica, en Slovénie, pour les Championnats du monde.
En attendant ces championnats, les fans et les spectateurs peuvent anticiper le site familier d’une autre victoire norvégienne en relais. Aujourd’hui à Toblach, Norway I (Heidi Weng, Anne Kjersti Kalvaa, Ingvild Flugstad Oestberg, Silje Theodorsen) a remporté la 15ème de ses 16 derniers relais de Coupe du monde, préparant ainsi le terrain pour une confrontation avec l’équipe de Suède aux Championnats du monde de Planica. La Suède I (Emma Ribom, Ebba Andersson, Moa Ilar, Jonna Sundling) a terminé deuxième de la journée. USA I (Hailey Swirbul, Rosie Brennan, Jessie Diggins, Julia Kern) a terminé le relais en tant que quatrième équipe à franchir la ligne, mais a ensuite été élevée à la troisième place après la disqualification de l’équipe allemande (plus d’informations plus tard). USA II a terminé septième avec la jeune équipe d’Alayna Sonneysn, Alexandra Lawson, Sarah Goble et Lauren Jortberg.
Les relais par équipe sont l’intersection où la tactique d’équipe rencontre la volonté individuelle et collective. Les relais organisés à Toblach laissaient également entrevoir les choix que les équipes nationales étaient susceptibles de faire dans les semaines à venir en vue des Championnats du monde. Pour les États-Unis, Toblach a été l’occasion d’essayer une nouvelle composition en vue d’une course à la médaille aux Championnats du monde. Le relais par équipe le plus récent au niveau de la Coupe du monde a eu lieu aux Jeux olympiques de Pékin, où les Américaines ont pris la sixième place. Lors de cette course, Swirbul s’est élancé (première jambe), Brennan a pris la deuxième jambe, Novie McCabe a pris la troisième jambe, et Diggins a ancré. A Toblach, Swirbul et Brennan ont toujours skié les première et deuxième jambes classiques pour USA I, mais Diggins est passée à la troisième (et 1er patin) jambe, alors que Julia Kern – suite à ses excellents résultats en sprint cette saison – a pris la jambe d’ancrage.
La tactique d’équipe la plus notable sur le terrain aujourd’hui concernait l’équipe féminine suédoise, qui a été l’équipe dominante lors de ces courses de Coupe du monde à Toblach, et tout au long de la saison. La Suède a aligné deux équipes à Toblach, mais le remaniement de la composition de ces deux équipes était une déviation claire de leur composition la plus forte possible. De l’équipe qui a remporté le bronze au relais par équipe des Jeux olympiques de Pékin – Maja Dahlqvist, Ebba Andersson, Frida Karlsson et Jonna Sundling – Karlsson était absente de l’alignement. Dahlqvist allait diriger la Suède II, tandis que Sundling et Andersson rejoignaient la Suède I. L’équipe de Suède II de Dahlqvist comprenait également Linn Svahn, qui a décidé de se retirer du relais après que les listes de départ aient été établies, ce qui signifie que la Suède II prendrait le départ de la course, mais se retirerait après la troisième étape.
Toutes ces décisions ont conduit à un spectacle familier lorsque la course a commencé : Heidi Weng prenant la tête de la course dans la première étape. Les Norvégiennes avaient remporté 14 des 15 dernières épreuves de relais de la Coupe du monde, et Heidi Weng était dans l’alignement pour les 11 dernières de ces victoires. Son premier relais à Toblach était un signe précoce que la tendance à la victoire des relais de l’équipe norvégienne allait se poursuivre aujourd’hui. Un peloton s’est formé lorsque Weng a été rejointe par la Suède, l’Allemagne, les États-Unis et la Finlande. Tous les principaux acteurs présents dans les relais de la Coupe du monde du passé étaient de retour pour relever le défi une fois de plus.
Weng a passé le relais à Anne Kjersti Kalvaa, qui a profité de cet avantage pour diviser définitivement le peloton. La seule femme à suivre la Norvégienne était Katharina Hennig pour l’Allemagne, qui est arrivée comme une présence discrète, mais sans surprise, à l’avant du peloton de relais par équipe. Malgré le fait que Hennig soit la seule femme allemande à à être montée individuellement sur le podium au cours des trois dernières saisons de la Coupe du monde., les Allemands ont eu un fort contingent de femmes présentes près des 15 premières places de la Coupe du monde. L’Allemagne a remporté la médaille d’argent dans le relais par équipe des Jeux olympiques de Pékin (Hennig, Victoria Carl, Katerine Sauebrey et Sofie Krehl) devant de nombreux noms individuels notables d’autres nations qui peuplent les podiums de semaine en semaine en Coupe du monde.
Alors que les Norvégiennes cherchaient à creuser l’écart dès le début de la course, la skieuse la plus forte d’Allemagne était juste là pour poursuivre l’avancée de Gimmler dans la première étape. Hennig a skié en toute confiance avec Kalvaa, et le duo a formé le peloton de tête avec Ebba Andersson pour la Suède I, qui a poursuivi sa récente série de bons skis en poussant le groupe de tête dans un peloton qui a tenu jusqu’à la 3e étape de la course. Pia Fink a tenu le rythme pour les Allemandes tout au long de la 3e étape, tandis que Oestberg a poussé le rythme pour la Norvège, alors que la Suède I s’effaçait. L’ancre de la Norvège, Theodorsen, a mené une dernière étape magistrale, prenant le contrôle à un kilomètre de la ligne d’arrivée et conduisant jusqu’au bout. L’Allemande Sofie Krehl n’a pas pu suivre, et Theodorsen a terminé dans les bras de ses coéquipières. Les Norvégiennes avaient remporté leur 15e en 16 essais à la Coupe du monde de relais par équipe.
USA I
Vêtu des chaussettes de relais rayées de Team USA, Swirbul a cédé sa place à Brennan en quatrième position. Brennan était consciente de la tâche difficile qui l’attendait, déclarant dans ses commentaires d’après-course : « L’étape 2 est une étape difficile qui a tendance à être assez remplie de skieurs de distance forts », a déclaré Brennan. « Je savais donc que j’avais du pain sur la planche. Je voulais skier ma propre course dans le but de minimiser le temps perdu, [which] J’ai eu l’impression de bien faire, mais j’ai quand même réussi à perdre plus de temps que je ne l’aurais souhaité… Je pense que nous avons tous eu de bonnes batailles sur le terrain et que nous savons aussi où nous devons chercher pour nous améliorer. »
Après le passage de témoin de Brennan à Jessie Diggins, les Américains avaient 41 secondes de retard sur le groupe de tête, et Diggins s’est empressée de réduire cet écart. Diggins n’a pas lâché le morceau, se lançant dans le turn-over incessant qui est devenu sa signature sur la Coupe du monde. Lorsqu’elle a rattrapé Ilar (Suède I) vers la fin de son étape, la portée de l’action combinée de Brennan et de Diggins est devenue claire. Dans un relais par équipe, où le peloton peut s’étirer, où les rythmes peuvent chuter et où l’énergie peut faiblir, les Américaines ont attaqué chaque mètre du parcours avec une énergie fulgurante aujourd’hui.
Cette énergie a été transférée à leur ancre, Kern, dont la rivale dans la course à la troisième place n’était autre que la championne du week-end. champion du sprintSundling (Suède I). Alors que Sofie Krehl mène les Allemands sur la ligne pour prendre la deuxième place, Kern continue de se battre avec Sundling. Ils entrent dans le stade, Sundling sort de derrière Kern et prend un léger avantage dans l’élan. Kern pousse encore, mais manque de place. Le duo franchit la ligne avec Sundling 0,2 seconde d’avance sur Kern : La Suède I en troisième position, les USA I en quatrième.
Disqualification de l’Allemagne
De l’autre côté de la ligne allait s’avérer une phrase clé dans la mêlée d’après-course. Lorsque les résultats finaux ont été affichés, il a été révélé que le jury de la course avait disqualifié l’équipe allemande classée 2e pour « participation sous de faux prétextes ». Le règlement international des compétitions de la FIS citée était « ICR 352.2.2. », un vague morceau de droit international de la concurrence qui peut être traduit par « qui était sur le parcours n’était pas qui était sur la liste de départ. » Dans ce cas, Krehl avait été substitué à Colleta Rydzek après que les listes de départ officielles avaient été établies. La décision de disqualifier l’Allemagne signifiait que les USA I étaient élevés à la troisième place. C’était un signe étrange, mais de bon augure, pour l’équipe des États-Unis qui cherche à monter sur le podium des Championnats du monde dans la même épreuve, dans quelques semaines. Dans les commentaires d’après-course, Rosie Brennan a déclaré : « La disqualification de l’Allemagne [was] est quelque chose que je n’ai jamais vécu auparavant et qui était certainement malheureux. Ce n’est pas comme ça que je veux atterrir sur le podium. Ils ont tous skié des jambes vraiment fortes. C’est malheureux que les athlètes doivent prendre le coup là. »
USA II
Lauren Jortberg a souri dans les bras de ses coéquipiers à la septième place. Avec elle franchissant la ligne d’arrivée, s’est clôturée symboliquement la séquence de la Coupe du Monde qui a servi d’introduction générale pour les jeunes skieurs qui composent USA II aujourd’hui. Pour Jortberg et Sonnesyn, cela a signifié une introduction aux exigences de la course du calendrier de la Coupe du monde avec tous les défis que cet engagement apporte. Pour Goble et Lawson, Toblach marque la fin du début de leur carrière en Coupe du monde. Dans ses commentaires à FasterSkier, Alex Lawson a déclaré : « La plus grande chose que j’ai apportée à Toblach et à l’extérieur est d’avoir confiance en moi ! [The World Cup] est une scène, un terrain et un lieu différents, mais cela reste une course de ski et quelque chose pour lequel j’ai passé des années à m’entraîner. »
Les réflexions de Lawson sur sa première Coupe du monde serviront de sagesse à tous les membres de Team USA alors qu’ils regardent vers l’avenir dans le calendrier de la saison. La prochaine étape pour les femmes américaines est l’événement vers lequel la saison s’est construite : Les Championnats du monde débutent à Planica, en Slovénie, le mardi 21 février avec un départ individuel de 5 k en style libre. Les Américaines sont sûres d’arriver à Planica de la même manière qu’elles ont quitté Toblach aujourd’hui, avec une volonté et une énergie persistantes, se battant pour chaque seconde.
Relais par équipe féminin 4 x 7,5 km RÉSULTATS
Passionnée par la culture nordique, par la nature, par l’écriture, voici que j’ai réunie mes passions dans ce site où je vous partage mes expériences et mes connaissances sur la Norvège spécialement. J’y ai vécu 2 ans entre 2015 et 2017, depuis les décors me manque, la culture me manque. Bonne lecture.
